Dans l'islam, le mot halal (arabe :
حلال [ḥalāl], « permis », « profane », « licite », parfois orthographié de manière erronée hallal) est l'antonyme de haram. « Halal » définit ce qui est permis pour le musulman et « haram » définit ce qui est un péché et ce qui est sacré, et qui lui est donc interdit. Le terme « halal » est parfois utilisé par erreur comme synonyme de dhabiha, la méthode d'abattage rituel au sens strict. Utilisés conjointement (dhabīḥah halal), les mots décrivent toute pièce de viande permise par la loi islamique.
Dans le domaine alimentaire
Les qualifications de « halal » et « haram » concernent notamment l’alimentation du musulman : par exemple manger du poisson est halal, alors que manger du porc est harâm. Pour que la viande soit halal, il faut que l'animal ait été égorgé au nom de Dieu et conformément au dhabiha.
Le Coran et la sunna spécifient les aliments haram ainsi que les conditions sous lesquelles certains aliments deviennent halal.
« Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui de Dieu, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu'on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité. Aujourd'hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. »
— Le Coran, « La Table, V, 3 » ((ar)المائدة).
L'une des prescriptions Hallal est que la bête soit égorgée consciente (donc non-étourdie). C'est un point qui suscite la polémique.
Cependant, la viande des animaux abattus par les « gens du Livre », à savoir les Juifs et les Chrétiens, est permise (halal), sauf celle interdite par l'islam, comme la viande de porc considérée licite par les chrétiens mais explicitement proscrite par le Coran.
« Vous est permise la nourriture des Gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. »
— Le Coran, « La Table, V, 5 » ((ar)المائدة).
La mer
En principe tout ce qui provient de la mer est halal (licite).
D'après le Coran :
« La chasse en mer vous est permise, et aussi d'en manger, pour votre jouissance et celle des voyageurs. »
— Le Coran, « La Table, V, 96 » ((ar)المائدة). Les termes "et aussi d'en manger" signifie qu'il est permis de manger la viande des animaux marins trouvés morts en mer.
Et aussi d'après la parole de Mahomet :
« Il nous a été permis (de manger) deux sortes de bêtes trouvées mortes et deux sortes de sang, quant aux deux bêtes mortes ce sont les poissons et les sauterelles et les deux sortes de sang sont le foie et la rate »
— Rapporté par Ahmed, Ibn Majah, Daraqoutni
Le compagnon de Mahomet Abou Horeyra a rapporté de celui-là la parole suivante:
« L'eau de mer est lustrale et ses animaux trouvés morts sont licites »
— Sounane
Contrôles :
En 2008, en France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes déclare contrôler la traçabilité de la viande des merguez marquées « halal ».
Sikhisme :
La non-consommation de la viande tuée d'une manière ritualistique (incluant la viande cacher ou halal) est une des quatre interdictions que tous les sikhs doivent.